jeudi 23 août 2007

Réunions : compte-rendu

Jeudi 13 sept.07: réunion de prise de contact avec le Préfet
Vendredi 23 nov.07: réunion Licences

Projets équipements

Les projets du CRPMEM :
Gestion des macrodéchets
Immersion de récifs artificiels

Actions de promotion et Actions pédagogiques

Les différentes actions menées :
Plaisanciers & pêcheurs

Langoustes rouges

Les langoustes rouges :
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Pêche Corse : fiches techniques et opinions

Voici les différentes fiches disponibles :
Quelques chiffres

mercredi 22 août 2007

Projet de gestion des macrodéchets / partenariat Office de l’Environnement de la Corse et Pêcheurs professionnels

Les macrodéchets représentent un impact négatif sur le milieu marin très important en volume et en nocivité sur le milieu. Les macrodéchets présents en mer proviennent des activités humaines qui se développent autour des zones littorales de façon exponentielle : les populations recherchent à se loger à proximité de la mer et les activités de loisir en milieu marin se développent considérablement. La mer littorale subie de très fortes pressions agressives dues à l’action de l’homme. Les écosystèmes marins sont en danger. Les pêcheurs professionnels voient leur production s’amenuiser.

Afin de palier au problème de la gestion des déchets en mer, la société Obell International SA a conçu un conteneur flottant permettant à tout navire de s’approcher et de jeter ses déchets. Ces conteneurs sont immergés à environ 500 mètres des côtes proches des lieux de fréquentation de la plaisance (zones de mouillage, à proximité d’un port de plaisance). Très ergonomiques, leur utilisation par le public est instinctive et a fait ses preuves autour des eaux corses (une quinzaine de ces conteneurs sont immergés dans le golfe d’Ajaccio, et l’on constate aisément que les plages sont plus propres que par le passé). Ces conteneurs sont beaucoup plus efficaces et moins coûteux que les opérations médiatiques de ramassage des déchets sur les plages le printemps venu. Ces conteneurs s'ordonnent dans une logique de développement durable : la plaisance est un secteur économique qui doit se maintenir. Les moyens de limiter ses effets néfastes sur l’environnement marin sont de lui procurer les structures amenant les usagers à adopter facilement les gestes éco-citoyens : point de réussite des conteneurs Obell.

Ce produit issu d’une conception innovatrice corse fait l’objet de brevets déposés auprès des instances nationales, européennes ainsi qu’à l’étranger. Les professionnels de la mer souhaitent promouvoir ce produit. Les pêcheurs sont les premiers touchés par ce phénomène de macrodéchets. Nous envisageons de lier avec l’Office de l’Environnement de la Corse une convention par laquelle des conteneurs seraient immergés en des points stratégiques et dont les pêcheurs volontaires se chargeraient de leur entretien (ramassage et dépôt des ordures aux lieux de traitement, surveillance de taux de remplissage..).

Pour toute curiosité supplémentaire au sujet des poubelles Obell, nous vous invitons à consulter leur site Internet : http://www.obell.com/

vendredi 3 août 2007

Les pêcheurs se serrent la ceinture, les plaisanciers rajoutent des crans à la leur

Depuis une vingtaine d’années, la communauté scientifique se rend à l’évidence que les ressources de la mer sont bien épuisables si on ne les gère pas. Le postulat d’Hugo de Groot se voit mis KO et les règles juridiques qui en découlaient remises en question. Les poissons, les langoustes, les homards peuvent disparaître ? Oui, nous pouvons aujourd’hui concevoir de dire « adieu ! veaux, vaches, cochons » pour les hommes de la mer. A qui la faute ? Un coupable s’il vous plaît ! Mais d’abord, quelles sont les causes de tous ces effondrements de stocks successifs : morues, sardines, merlans, thons, langoustes… ? « Les pêcheurs professionnels !!» clament en chœur les scientifiques, les instances gouvernementales, les écologistes et la société civile. C’est tellement plus simple de faire porter le chapeau à une communauté réduite presque en voie disparition dont le beau métier ne fait plus rêver un jeune. Dans ce dossier, on ne parle pas des fabricants de détergeant, de pesticides, de produits chimiques en tout genre, de la société qui consomment plus de ces produits que de poissons. On ne parle pas de notre mode vie destructeur des ressources naturelles. On ne parle pas des agriculteurs qui traitent leurs cultures plus que de raison, on ne parle pas des ménagères qui lavent leur sol à la javel trois fois par semaine, des coiffeuses qui proposent des soins à la pelle à leurs clientes. On ne parle pas des centaines de milliers de plaisanciers qui se livrent à la pêche sans encadrement, ni limitation réglementaire et qui astiquent leur navire avec des produits chimiques. Cependant, la réglementation existe dans d’autres pays d’Europe : une quantité maximum de 5 kg par personne à bord est autorisée en Italie. Profitons de l’élaboration du livre vert sur lequel l’Union Européenne travaille pour prendre une décision commune et cohérente et régler ce problème de cohabitation et de pression sur la ressource ! Il est urgent de prendre en main cette cohabitation, l’explosion de la plaisance devrait elle seule sonner l’alarme des fonctionnaires en charge de la gestion des stocks et de l’aménagement du territoire (30 000 nouvelles immatriculations de plaisance ont eu lieu sur la Région corse contre 4 pour la pêche professionnelle…).

Non seulement les mesures de protection et de gestion des stocks halieutiques ne s’adressent pas à la société dans son ensemble (il ne faudrait pas heurter le douillet mode de vie de rêve de nous autres), mais ne s’inquiètent pas de voir la flambée du nombre des pêcheurs plaisanciers à la mer.

Depuis une vingtaine d’années, les pêcheurs professionnels doivent réduire leurs jours de mer, réduire la puissance de leur moteur, réduire leur consommation de carburant, réduire le nombre de filets, réduire leur nombre de casiers et d’hameçons à leurs palangres, réduire leurs captures. Mais ils doivent augmenter le temps passé à remplir des documents administratifs : demande de PME, fiches de capture, demande de PPS, livre de bord, rôle ENIM, allocations familiales… Les pêcheurs professionnels se serrent la ceinture toujours un peu plus au fur et à mesure que la plaisance prend du terrain. Doit-on comprendre que les pêcheurs professionnels restreignent leur activité au bénéfice de l’expansion de l’activité de plaisance ? Les Porsches peuvent-elles rouler à 200km/h lorsque les autres véhicules sont limités à 50km/h ?

Les professionnels sont heureux de voir un nouveau marché fleurir, les industries nautiques de plaisance ont le vent en poupe et c’est tant mieux. Seulement, les utilisateurs pêcheurs plaisanciers doivent aussi voir leur passe-temps soumis à une réglementation écrasante. La survie des écosystèmes marins est une question qui concerne l’humanité, chacun de nous. La leçon donnée aux pêcheurs professionnels provenant des groupements écologistes et gouvernementaux soutenus des industries polluantes, tout ce beau monde ne se préoccupe que de la survie de ses propres structures et non des pêcheurs ni des poissons. Ils se rendent ainsi service mutuellement : les industries financent, participent aux actions environnementales. Mais, leurs produits destructeurs dont on ne peut plus se passer, ne sont pas proscrits par les mesures de protection des ressources de la mer. Ces donneurs de leçon semblent bien parvenus aux pêcheurs qui, de leurs ancêtres, vouent un amour si poétique à la mer.

Alors, à qui la faute ?…

Immersion de récifs artificiels


Pourquoi des récifs artificiels en Corse ?

Ce projet d’immersion de récifs artificiels est une première réalisation en Corse. C’est pourquoi il représente à la fois une grande attente dans le monde de la pêche corse et une expérience qui servira pour l’avenir. Le type de récifs artificiels attendu est dit de « production » puisqu’il a pour objectif l’accroissement des ressources halieutiques. En effet, le lieu d’immersion des récifs artificiels se situe à la sortie de l’étang salé de Biguglia, où les nurseries des poissons se trouvent.

L’objectif, en immergeant des récifs artificiels à la sortie de l’étang, est d’offrir aux poissons juvéniles un lieu de refuge, « havre de paix », qui permettra leur croissance. Cet objectif d’augmentation de la biomasse des ressources halieutiques est d’autant plus important en Corse que l’île dispose d’un faible plateau continental. Ce projet constitue un dispositif de gestion de la ressource halieutique à l’initiative des pêcheurs professionnels. Ce dispositif entre dans le cadre de la stratégie de gestion de la Méditerranée où de multiples expériences d’immersion de récifs artificiels ont déjà vues le jour.

Procédure de réalisation des récifs artificiels :

Le Comité Régional des Pêches Maritimes de Corse porte le projet d’immersion des récifs. Ce projet est une première en Corse. Il est issus d’une longue gestation : visites sur sites de fabrication sur les côtes du Golfe du Lion, en Espagne, réflexions partagées avec les partenaires : OEC + Conseil Général Haute-Corse + Union Européenne.

Suite à une procédure de passation de marché public, la commission d’attribution à nommer le maître d’œuvre. Il s’agit de Corse Ingénierie.

Le maître d’œuvre devra se charger de réunir les entreprises qui s’acquitteront des tâches suivantes : études de conception, travaux de fabrication des matériaux des récifs, assemblage, transport et immersion des récifs artificiels au large de l’étang de Biguglia. Le maître d’œuvre est responsable du bon déroulement de toutes ces phases. Le volume à immerger est de 250 m3.

Le coût total de cette opération s’élève à 150 000 euros. Il est financé comme suit :

- Union Européenne (50%) : 150 000 euros

- Office de l’Environnement de la Corse (30%) : 90 000 euros

- Conseil Général Haute-Corse (20%) : 60 000 euros